Bénéficiant d’une profondeur importante dans toutes les grandes métropoles, le marché étudiant est idéal pour ceux qui débutent en investissement locatif. En raison des petites surfaces que ces résidences proposent, le marché peut être aussi fructueux dans le cadre d’un investissement complémentaire.
Un marché en évolution
En croissance moyenne de plus d’un pour cent par an, le nombre d’étudiants en France peut atteindre les trois millions et le nombre de lits en résidences étudiantes peut doubler cette année. Les investisseurs qui veulent valoriser leur patrimoine, y trouvent des perspectives intéressantes.
Si les bases du marché n’ont pas vraiment évolué, celui-ci, au contraire, ne cesse de progresser depuis ces dernières décennies. Pour une première constatation, le nombre croissant des étudiants étrangers dans l’Hexagone, selon les estimations, peut atteindre les quinze pour cent de la population étudiante en 2025.
Rien qu’en 2016, sur quelques millions d’étudiants évalués, dont 64 % vivent hors logement, les résidences étudiantes ont accueilli 125 000 locataires soit cinq pour cent de cette population. Le potentiel est donc immense. Les autres se tournent vers le Crous ou le parc immobilier privé.
Par ailleurs, l’offre d’hébergements dans le parc public reste déficitaire en dépit d’une forte demande. Souvent réservées aux boursiers, les résidences du parc public sont alors frappées d’ancienneté. Malgré une offre plus large, les logements se révèlent bien souvent peu adaptés à ces locataires, sur le marché privé.
Un nouveau concept d’hébergement
Le nouveau concept d’hébergement suscite l’intérêt accru des investisseurs pour ce marché. Les institutionnels comme les gestionnaires d’actifs ou de fonds d’investissement étrangers et les assureurs veulent tous y investir. L’arrivée d’acteurs anglo-saxons avec de nouveaux concepts de « coliving » a, en outre, donné un nouveau souffle au secteur et poussé les exploitants historiques à s’ouvrir à de nouveaux profils de jeunes actifs et au tourisme. L’adaptation des produits proposés par les promoteurs immobiliers à l’évolution du mode de vie des étudiants est incontournable.
En ce qui concerne la rentabilité
Sachant que les étudiants, faute de moyens, demeurent peu consommateurs de services additionnels, pour un investissement réussi, les particuliers doivent toutefois s’assurer du bon équilibre économique de ces résidences nouvelle génération.
Par exemple, si vous voulez conserver une résidence étudiante pendant quinze ou vingt ans, dès sa conception, le logement universitaire doit, intégrer d’autres composantes, comme des locaux adaptés aux jeunes qui montent une start-up.
D’autre part, dans un secteur où la concurrence est faible, le meilleur moyen de sécuriser son placement est de bien cibler le prix et les besoins. Les résidences étudiantes affichent des rendements entre trois et quatre pour cent selon les villes et à condition que la résidence soit bien située afin de s’assurer un taux de remplissage élevé